En kinésiologie le toucher est à la base de la pratique. C’est par le « test musculaire » qu’on sent ce qui perturbe la personne. Et pour tester un muscle il faut sentir s’il maintient ou ne maintient pas la pression ; s’il est équilibré ou s’il est perturbé.
Quand le corps coopère, je me sens toujours infiniment émue et humble devant cette porte ouverte sur un univers. L’univers d’une personne avec ses mécanismes, ses douleurs, ses propres logiques et ses références. Un monde à part entière avec ses mémoires, ses besoins, ses vulnérabilités et ses traumas.
Parfois le corps rechigne à s’ouvrir. L’émotion est trop douloureuse ou l’information réveille des peurs. Le corps se tend, le muscle se crispe. Les portes semblent se fermer et le kinésiologue se retrouve devant un corps verrouillé, en protection.
Ce moment est très émouvant. C’est l’ultime tentative de protéger sa vulnérabilité. C’est le sursaut de défense, l’hésitation devant la bascule. L’indice qu'on est au bon endroit car quand il y a des résistances, il y a des blocage à libérer.
En tant que praticienne, c’est le moment de démontrer sa plus grande douceur, son plus grand respect des barrières, sa plus grande empathie pour la souffrance qui se manifeste sur la table.
C’est aussi le moment de confronter la personne à ses résistances, de révéler les incohérences entre la tête et le corps, de mettre la personne en responsabilité de son cheminement intérieur.
Oui décidément, on ne soupçonne jamais assez ce qu’on est capable de faire avec une légère pression, qu’elle montagne on est capable de faire basculer avec un effleurement.
Hommage au toucher, au langage du corps, au mille nuances de tonus musculaire qui nous rendent plus sensibles et plus conscients de nous-mêmes.
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